3 janvier 2022
Toujours plus au Nord, nous allons bientôt rentré en Norvège. La frontière se rapproche et nous rencontrons les premiers rennes. Sur le côté de la route, dans la Toundra, en forêt, ils sont partout. Nous sommes de plus en plus vigilants.
La route est droite, froide et nous roulons à bonne vitesse. Je regarde dans mon rétroviseur mais je ne vois plus le phare de Jean-Louis. Je m’arrête, j’attend 5 minutes et fait demi tour.
Trois kilomètres plus loin, l’équipage est retrouvé sous la neige . Echoué sur le bas côté. Un bus croisé et la roue du side-car qui mord la bordure, classique et imparable. Un plongeon sans aucune gravité et un fou rire à l’arrivée.
Maintenant que tout est OK, il ne reste plus qu’à sortir le side-car. 400 kilos dans 80 cm de neige , nous avons beau tirer de tous les côtés, rien ne bouge. Notre salut viendra d’un 4X4 Toyota qui sans peine nous sortira de ce mauvais pas.
Pas de bobo et un apéro gagné pour ce soir, mais nous avons perdu beaucoup de temps et nous nous pressons vers la frontière Norvégienne à Karasjok. Nous avions prévu de rouler jusque’à Honnigsvagh, mais maintenant il est trop tard et le vent glacial nous ralenti.
Nous franchissons sans peine la frontière entre la Norvège et la Finlande au poste de Karigasniemi. Nous sommes à 18 km de Karasjok. C’est ici qu’a été enregistré la température le plus basse de Norvège : -51,4C
Plein de carburant, nous continuons notre route. Il fait nuit noire et pourtant nous sommes en début d’après-midi. Nous passons le village d’OlderFjord et après une vingtaine de kilomètres nous arrivons à la première barrière. Elle est fermée et les feux rouges clignotent.
Le vent est de plus en plus fort, la neige s’accumule, les congères se forment et nous sommes seuls au bout du monde.
Nous consultons le site dédié aux routes Norvégiennes. ( https://www.vegvesen.no ) .
La barrière restera fermée ce soir et peut être demain a cause du mauvais temps.
Déception et regrets se lisent sur les visages. nous faisons demie tour et revenons vers le petit village de Oldersfjord. Nous cherchons un hébergement, tout est fermé. Un numéro de téléphone sur la porte d’un gîte, j’appelle.
La propriétaire d’un petit chalet à pitiés de nous et arrive pour nous mettre au chaud, la température est tombée sous les moins 20°.
Nous essayons de nous motiver et espérons que demain il sera possible de passer. Ce serai tellement dommage de ne pas pouvoir monter à Honningsvåg.