top of page

Lundi 13 janvier - Jour 03

Journée Hongroise

Les amis, bonsoir de Palic en Serbie .Oui en Serbie où nous venons d'arriver un peu par hasard ! Vous allez me dire, comment vient on en Serbie par hasard ? Bonne question qui mérite une réponse. Je vais donc vous raconter notre journée.

Hier soir vous nous avez quittés en Slovénie à Maribor. Nous avons passé une belle soirée et la nuit fut excellente , merci .
Ce matin, sur le pied de guerre à 7h00 et après un copieux petit déjeuner (il n'y avait pas de Nutella) nous avons chargé les side-cars. 
L'équipe des savoyards avec Michel et Jean-Louis et nous, les sudistes Patrice et moi-même.

Jean-Louis sympathise avec un Slovène qui parle Français pendant que nous préparons l'itinéraire.
Nous avons été faire une petite photo sous le soleil et sur les quais et une fois le GPS calibré, c'était parti pour 450 kilomètres de routes prévue entre la Slovénie et la Hongrie. Jusque là, tout allait bien.

Capture d’écran 2020-01-15 à 07.01.17.pn

A peine avons nous fait une dizaine de kilomètres, le soleil laisse place à un brouillard bien épais et la visibilité tombe à moins de 50 mètres.
Espérant que celui-ci ne soit que passager, nous continuons notre route à vitesse réduite en direction de la frontière Slovène.

La route est glissante, bosselée et il n'y a pas de visibilité . Il est juste 8h30, et les ennuies commencent. Les kilomètres sont interminables, les camions, les voitures et nous-même roulant au pas. Nous arrivons quand même à la douane et nous sortons nos passeports. Bon à savoir, sans les passeports ... NIET !
Un accueil chaleureux (c'est de l'humour) par la préposée aux passeport et nous passons au guichet suivant où deux policiers sortent de leur guérite pour voir ses drôles de motards emmitouflés . Re-ppiers, inspection des motos, coup d'oeil sur les pneus cloutés ... aie aie aie que va t'il se passer ?
Le policier me demande où nous allons et je lui montre le logo avec les pays que nous traversons.
- Ha OK mais vous avez oubliés la Slovénie !
- Oups !

Nous re-prenons la route toujours dans l'épais brouillard . Heureusement que nos gilets chauffants fonctionnent car ça pique bien ce matin . Un petit moins 4° qui en parait bien plus.

Pour vérifier l'efficacité de nos visières dégivrantes, Patrice ne branche pas la sienne durant 15 minutes. Le résultat est sans appel... Impossible de piloter si elle ne chauffe pas. Le givre et la buée empêche toute visibilité. De son côté, Jean Louis à une visière bien claire . 

Nous essayons aussi les gants chauffants de la marque GERBING.
Moins confortables car en cuir et plus rigides que les IXON, ils ont une autonomie correcte avec les piles de 12 volts.
Sur la position Maxi, la durée de chauffe a été de 2h15. Sur la position intermédiaire 4 heures.

Il est presque midi et nous n'avons effectués que 120 kilomètres. La conduite est plus qu'aléatoire sur cette patinoire Hongroise et comme au Scrabble, chaque kilomètre peut compter triple.

Un arrêt à la station service et nous décidons de changer d'itinéraire en essayant des petites routes, quitte à rouler doucement.
Nous suivons la direction de Nagykanizsa et traversons des villages bien tristes. Des rangées de maisons vétustes et sans vie, de vielles autos stationnées devant et peu de monde dans les rues.
Le temps passe mais le brouillard ne disparait pas bien au contraire. La température oscille entre moins 1 et moins 4 et la visibilité est toujours aussi mauvaise.

Malgré tout, les kilomètres défilent tranquillement. Il est 15h. Pour nous donner espoir et du courage, je décide de trouver un hébergement confortable pour le soir ce qui va nous motiver à accélérer la cadence. 
Sur Booking, je trouve un bel établissement avec piscine à un tarif défiant toute concurrence . 67 euros pour 2 personnes en 4 étoiles avec petit déjeuner, Spa et piscine . Banco c'est ici que nous dormirons à Palic. Le choix est fait, en route.
 

Le GPS donne 213 kilomètres. Nous prenons la route et suivons les indications du GARMIN à la lettre. Arrivé dans la ville de Mohacs je me trompe de direction et je suis obligé de revenir sur mes pas durant 5 kilomètres. Le GPS me guide à travers la ville et nous nous retrouvons face à un fleuve. C'est le DANUBE . 

Un peu de géographie ? 

Le Danube (prononcé [da.nyb]) est le deuxième fleuve d’Europe par sa longueur. 2 852 kmpour . Il coule vers l’est et baigne plusieurs capitales de l’Europe centraleorientale et méridionale : VienneBratislavaBudapest et Belgrade.

La barge vient de partir et nous nous positionnons pour la prochaine dans 25 minutes. Un passage à la caisse et c'est 15 euros pour les side-cars et les 4 personnes.
 

La barge revient à quai et nous embarquons ainsi que des écoliers et des locaux à pied. La traversée et rapide et nous débarquons de l'autre côte du Danube. Il fait nuit noire et nous reprenons notre route guidé par le GPS .

A ce moment là, nous avons du passer dans la quatrième dimension ou dans un monde parallèle . Comme dans un jeux vidéo, ou les deux joueurs sont des side-caristes avec passagers, nous avons durant 123 kilomètres roulés sur une routes dignes de Mario Kart .
Au départ je n'avais pas coché les bonnes cases mais j'ai modifié.
J'ai mis, le niveau 8 avec routes bosselées + routes gelées + nuit noire  + pavés + ornières + brouillard givrant .
Un festival de glissades bien orchestré par les pilotes et leur assistant l'anti patinage de la GS va durant 2 heures se dérouler dans la forêt Hongroise. Les passagers subissent les bosses, les a-coups et ne vois absolument rien de la route. Imaginez vous dans un side-car les yeux fermés à 70 kilomètres heure par moins 6 degrés.
Le moteur qui prend les tours, l'arrière qui essaie de passer devant et de temps en temps une ruade involontaire. Mais où sommes nous ?
Nous sommes seuls durant plus d'une heure sur cette route déserte. Je n'ai qu'une peur, celle de voir passer un chevreuil un peu trop curieux.
Les kilomètres défilent et le rythme est très soutenu. Pour Jean-Louis c'est comme une reconnaissance de rallye Routier en side-car . L'adrénaline monte et c'est un véritable pied que nous prenons malgré les conditions déplorables. 
Bref tout va bien . Heureux , givrés mais heureux !
Encore quelques kilomètres et nous sommes arrivés. De la lumière au loin, Youpi, une ville . Nous arrivons dans un grand rond point et là ...

Surprise .. Nous nous trouvons devant un poste de frontière . Un autre ? Mais où sommes nous ?

Les douaniers nous font signes d'avancer malgré les nombreux camions à la queue leu leu ...

Nous nous regardons surpris et éclatons de rire . Mais où sommes nous ? Quelle route avons nous pris ? 
Nous arrivons en Serbie . Plus exactement à Tompaï. A 20 kilomètres de notre hôtel mais en Serbie.

Re-Belote, passeports, explications et nous arrivons enfin à notre destination. Il est 20heures et il commence à neiger.
L'hôtel est luxueux, chaud et le réceptionniste ressemble à un tueur Serbe. 

Nous prenons possession des chambres, plongeons dans la piscine et allons manger des filets de perches à 8,50 euros la portion.
La journée a été difficile, elle nous a épuisée, le temps été pourri mais elle restera à jamais un grand souvenir. Nous avons tellement rigolé et nous avons été si surpris de notre destination finale que nous allons en parler longtemps.
Comme quoi il ne faut pas toujours se fier sans réfléchir à son GPS.

Bref, encore un excellent moment entre amis sur ses 450 kilomètres qui en valent facilement 1000.

Une bonne soirée et une bonne nuit à vous tous. Demain la Roumanie.

Gilles, Patrice, Jean-Louis et Michel les givrés au sens propres !

bottom of page